mercredi 23 décembre 2015

Pour Noël, Hervé Bizeul nous accorde une interview.

On ne présente plus le vigneron du Roussillon au passé multiple: Journaliste, sommelier, éditeur, producteur , pilote de chasse, professeur de Taï-Shi, Geng Shui et Taï-kong, cuisinier, écrivain, menuisier, vigneron.

 Confidences.

Marc Hélalie: Hervé Bizeul bonjour, et merci de nous faire ce joli cadeau, vous nous accordez en effet quelques mots en cette veille de Noël. Toute la rédaction tient à vous en remercier!

Hervé Bizeul: C'est tout naturel, je souhaitais offrir à mes fans un moment de complicité. Ils pourront relire ces quelques mots jetés au vent tout au long de l'année qui s'ouvre à nous. Lire mes mots, c'est reprendre courage et foi , c'est , je crois, une dimension quasi spirituelle. J'aimerais que les gens en profitent.

MH: Monsieur Bizeul, quels sont pour vous les clés du terroir?
HB: Pour connaitre le terroir, il faut se balader sans cesse , réfléchir, grandir avec lui. J'ai les plus grands terroirs du monde, et peu le savent. Je suis quasiment le seul, peut être avec Jean Gardès lorsqu'il écoute mes conseils, et Gauby père, qui sait révéler les grands schistes. J'ai tout planté à la pioche. J'ai fabriqué un chai thermorégulé avec de vagues notions de ferronnerie inox.

MH: Vous êtes sacrément bricoleur!
HB: Disons que les mécaniciens ne connaissent pas suffisamment leur travail, et j'ai besoin de gens fiables. Il n'y a pas plus fiable que moi.

Hervé Bizeul devant sa propriété

MH: Vous êtes connu pour avoir osé des tarifs bordelais sur des terres du Roussillon. Vous faites du Bordeaux à Vingrau?
HB: Je fais les vins que le Roussillon mérite. Je dois tout à Bordeaux, y compris mon palais. Mes vins doivent être bus pour beaucoup d'entre eux après 40 à 60 ans de cave. Je fais du vin pour mes petits enfants. Avant, le boisé n'est pas assez intégré. La matière pas assez digérée, l'épaisseur du vin rend toute ingurgitation difficile. Beaucoup d'amateurs ont constitué de véritables fortunes en achetant seulement 6 Petites Sibéries. On parle même d'ISF pour leurs enfants si les vins restent en cave. Je ne contrôle pas la spéculation sur mes vins, tout ce que je touche prend de la valeur, c'est fatiguant pour ma femme.

MH: Comment aménagez vous votre temps de travail, entre vos nombreux voyages, la vigne, le vin?
HB: Tout est piloté à distance, et Steve Jobs que je connaissais bien, m'a directement proposé l'Iphone 9s. J'ai pu doter mes employés d'une puce électronique, qui me permet de leur faire exécuter exactement ce qu'il faut faire en temps et en heure, depuis une application créée pour moi, HRO (Human Ressource Optimisation, ndlr). Je les endors après le film du soir que je choisis pour eux, vers 22h. C'est très pratique et je peux partir en toute confiance. Serge ( bras droit d'Hervé Bizeul, ndlr) est pucé depuis maintenant 10 ans, il est ravi , et moi aussi. Il n'y a que la MSA, à qui je verse tous les ans 287 000 euros, pour y trouver à redire. Les médecins du travail ont retoqué le projet. Au lieu d'avancer vers une flexibilité dont a besoin notre pays, on préfère s'enfermer dans des archaïsmes moyenageux que les altermondialistes appellent "Acquis sociaux". Et même "droits du salariés". Arrêtons la comédie. Je fais un métier de passion, j'ai besoin de gens passionnés par mon métier.

MH: Le mouvement des vins naturels prend de l'ampleur, qu'en pensez vous?
HB: C'est une vaste fumisterie, on vend des vins piqués pour le seul bénéfice qu'ils n'ont pas eu de sulfites. Le vin naturel n'existe pas, c'est un truc de bobos . Je vais sortir une cuvée sans soufre qui ne sera vendu qu'exclusivement aux cavistes indépendants, et ce sera le premier vin sans soufre non déviant. Je vais proposer à Sylvie Augereau, organisatrice de la Dive Bouteille, de venir faire une Master Class. Mais j'ai peur qu'ils manquent de place aux caves Ackerman.

MH: Quels sont vos projets à court et moyen terme Hervé Bizeul?
HB: Je souhaite pouvoir mettre en place une cuverie ovoïdale parallélépipède inversé, mais nos fournisseurs ne savent pas lire mes plans. Ils n'ont pas été formé à la relativité des sinus du nombre d'or. C'est dommage, c'est quelque chose que j'ai appris vers l'âge de 9 ans, mais la formation des apprentis est aujourd'hui complètement nulle.  Ce nouveau chai électromagnétique devrait pouvoir accueillir des raisins en apesanteur, et vinifier ainsi les grandes cuvées , afin qu'il n'y ait qu'une infusion sans force d'attraction terrestre. La NASA s'intéresse à mon projet. 
(silence)
Je ne peux pas en dire plus.

MH: Le clos des fées, bientôt en bio?
HB: Nous sommes à 95% bio. Nous passons un défoliant en jours racine. C'est plus intelligent que de couper des vers de terre avec un soc de charrue. Je le maintiens.

MH: Merci Hervé Bizeul de ces confidences, et de ces modestes contributions à notre épanouissement personnel. Nous publierons cette interview avant de fermer nos bureaux jusqu'à la fin du mois de Janvier, date à laquelle nos équipes reprendront du service. 

HB:De rien! A bientôt



lundi 21 décembre 2015

19 sommeliers attaquent en justice le classement RVF des 200 personnalités les plus influentes du monde du vin

C'est une sorte de "Time 100" du Mondovino que publie la RVF ce mois ci, en distinguant les 200 personnes qui comptent dans le monde du vin." Ce classement est un vrai scandale", crie cette association de 19 sommeliers (Association des Très Grands Sommeliers , ATGS) née pour l'occasion. Ils se disent floués et nous explique pourquoi.



"Nous sommes très influents"

A la tête de cette fronde, un sommelier parisien, Emmanuel Delmas, nous raconte son écoeurement:
 " Mon avis, comme ceux de mes collègues, dessine le futur pour les domaines qui ont le privilège de passer par mes papilles. Mes clients sont furieux, ils se sentent floués par ce magazine. Si nous avons intenté cette action, ce n'est pas pour faire valoir notre grande influence qui est manifeste, mais pour contenir la colère de nos clients, et des producteurs de vin qui nous soutiennent." 

Une fronde menaçante.

L'ATGS menace la France entière d'un arrêt net de toute dégustation. "Si nous ne gouttons plus les vins, nous allons tout droit vers une faillite du système. Aucun repère pour les clients, c'est la fin des vins dans les grands restaurants. Denis Saverot et la RVF auront la mort des grands vins français sur la conscience s'ils ne révisent pas ce classement scandaleux. Comment peut ignorer à ce point là un pan entier du monde du vin, et non des moindres?" s'énerve Romain Seriat, sommelier à la brasserie Maitre Kanter de la Gare Montparnasse.

Vers un blocage du pays

La fronde s'organise sur la toile, entre autre sur le site La Passion du Vin, ou nombre de sommeliers-en-devenir officient. L'ATGS en fait son champs de recrutement, et mobilise ses troupes pour une action coup de poing dont personne ne connait la date. Nos sources nous confirment pourtant que la dite action pourrait consister à exiger au restaurant le millésime 2012 du Château Yquem . "Imaginez le bazar que le pays va connaitre!" s'exclame Emmanuel Delmas. (Année non millésimée pour ce cru, ndlr)

Nul doute que le monde du vin risque de bouger et que le classement sera révisé après cette action choc.

Marc Hélalie

lundi 14 décembre 2015

Marcel Richaud annonce un objectif de deux degrés de moins sur ses vins à l'occasion de la COP21.

Il avait fait le déplacement  de ses côtes du Rhône natales pour l'occasion. Marcel Richaud a dévoilé ses ambitions pour les dix prochains millésimes lors de la COP 21. Au Bourget, le célèbre vigneron de Cairanne a souhaité frapper fort pour tordre le coup à l'adage dont il est victime : "Richaud c'est chaud".



"Boire du Richaud à l'apéro"

Marcel Richaud a placé la barre très haut mais comme il aime à le dire "On doit le faire pour nos enfants: on ne pourra pas leur garantir un avenir avec des Grenache à 17 degrés". Son objectif de deux degrés de moins sur les dix prochains millésimes , il pense pouvoir les tenir, et veut montrer l'exemple. " Dans le Roussillon , Gauby l'a fait. Nous en sommes capables, et nous le prouveront. Je fais le pari que dans quelques années on boira nos vins à l'apéro".

Lutter contre la désertification

"La hausse de deux degrés, jusqu'à 16 ( et même 16,5° sur la cuvée la plus chaude depuis l'apparition des mesures des côtes du Rhône, ndlr) a provoqué ces dernières décénies une désertification des tables d'apéro, au profit du beaujolais ou même du Spritz, et tous les anthropologues s'accordent sur ce sujet, hormis quelques oenosceptiques qui se font de plus en plus rares, car ils sont suspectés d'être financés par la Nappa Valley." nous confie Marcel. "Nous devons non pas reboiser, mais reconquérir ces tables, quitte à laisser un peu plus de CO2 dans nos vins."

Le soutient de Hulot, la bafouille du gouvernement.

Cette conférence de Presse de ce grand vigneron en a surpris plus d'un, "mais c'est une initiative de plus de la société civile, et Marcel fait sa part, comme le colibri chèr à Pierre Rabhi" témoigne Nicolas Hulot, présent au côté de Marcel à la conférence de Presse. Le grand défenseur de la nature a souligné  "les bonnes idées du vigneron pour capter le CO2". "L'intégrer dans le vin afin d'en faire baisser la chaleur est une idée géniale et présente de nombreux espoirs, notamment pour Chateauneuf du Pape" a insisté Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, présent lui aussi au côté du vigneron.
Nous ne vous cachons pas que l'auditoire était perdu face à cette dernière remarque tant l'incompréhension mutuelle des trois hommes fut manifeste. Malheureusement, l'initative de Marcel Richaud n'a été comprise ni par les écologistes ni par le gouvernement. C'est fort dommage, pour une fois qu'un vigneron prend le changement climatique à bras le corps.

Marc Hélalie.


mercredi 9 décembre 2015

Les poèmes de Nicolas Lesaint bientôt chantés par Natasha St Pierre.

On le sait depuis peu, mais le monde de la musique est en ébullition, l'on pourrait presque dire en fermentation. En effet, on a appris par la voie de son producteur Divan production que la québécoise devrait prochainement mettre en musique les sublimes poèmes de Nicolas Lesaint. "C'est l'essence de notre métier que d'apporter nos voix sur des mots aussi bruts et beaux que ceux de Nicolas" témoigne l'interprète de la plus grande des chansons francophones "Tu trouveras" avec Pascal Obispo.




Un employeur qui devient imprésario, l'arroseur arrosé.

C'est par l'intermédiaire du grand et visionnaire Yves Vatelot qui n'est autre que l'employeur du désormais poète Lesaint que la rencontre s'est faite. "Je recevais les poèmes de Nicolas sur ma boite mail, et je ne savais plus comment le prendre. Au départ, il était convenu qu'il rédige un blog sur les activités du domaine, et puis tout est allé très vite. Il s'est vite mis à faire des rimes et  a souhaiter rendre "plus humain " notre travail. Jusqu'au jour ou j'ai pensé à les faire lire à Natasha, qui est une bonne amie. Elle a pleuré dès qu'elle a lu les premières lignes. "
Yves Vatelot est connu pour son sens des affaires, il a ainsi immédiatement proposé un contrat a Natasha. "On va surclasser les Polnaref, les Barbelivien et toute la clique avec mon champion" nous a t'il dit. L'homme aime les challenges, surtout lorsqu'il s'agit de chatouiller les plus grands.

Un album sur la terre

L'album en préparation reprendra 12 des plus beaux textes de Nicolas Lesaint. On y retrouvera l'amour des hommes, l'amour de la terre, les courbures des paysans, et aussi les matins difficiles. "J'ai compilé 4 ans de travail dans ce projet , mais je sens que mes muscles se raidissent au simple frôlement de regard de mes complices. J'aime plus que tout et pour tout ce sol, c'est pourquoi je voulais mettre la vigne sur clé de sol" nous rime Nicolas. Il semblerait qu'il ait du mal à décrocher d'après notre entrevue.

Une nouvelle carrière?

Nicolas Lesaint n'est pourtant pas prêt à changer de métier, mais ne s'interdit pas de nouvelles percées artistiques. "J'aurais préféré écrire pour Noir Désir, mais Yves m'a convaincu que l'esprit de mes poèmes serait respecté". Nul doute que l'album sera disque d'or. On parle d'un tube qui serait dès le printemps dans les bacs: Balthus-Cactus, ou Natacha interpréterait la chanson en duo avec Keen-V.
Mais le protéiforme Nicolas est de nouveau sollicité par Monsieur Vatelot, qui ne compte pas s'arrêter à ses talents de parolier. En effet monsieur Vatelot vient d'annoncer une exposition au Musée d'art contemporain de Bordeaux (CAPC) des plus beaux Reignix sur grand format, la dernière idée née du prolifique Nicolas Lesaint. Affaire à suivre donc...


samedi 10 octobre 2015

Exclusif: Caroline Frey et Bernard Magrez sont en réalité une seule et même personne.

C'est une information absolument incroyable que nous vous livrons içi: il s'agit de la plus impressionnante usurpation d'identité de tous les temps. Découverte par le plus grand des hasards, cette nouvelle va bouleverser beaucoup d'hommes et de femmes dans le mondovino.




Un CAP maquillage pour indice.

Si le magnat du vin n'en n'est pas à sa première farce, il a décidément mis les bouchées doubles cette fois ci. En 2007 notre pape du vin bordelais s'inscrit à un CAP en alternance "Maquillage" à Begles, sous le pseudonyme de Bernard Canard. Les professeurs, bernés par une soit disante "reconversion professionnelle" suite à 20 ans en tant "qu'ouvrier agricole", n'ont rien vu venir. "Bernard Canard était très assidu, un élève doué qui s'est passionné très vite pour les masques silicones et les argiles revigorantes" témoigne Michelle Rupineau, la professeure en charge de la formation du dit "Bernard Canard". Le CAP obtenu avec facilité, il ne restait plus qu'à Bernard de jouer son dernier tour malicieux.

Un marché bouché

La première question que notre équipe s'est posée est: Mais pourquoi vouloir se grimer en une autre personne, qui plus est une femme ravissante? Le défi est tout de même de taille! Nos recherches furent brèves, et la réponse évidente. Les portes de la bourgogne et de la vallée du Rhône lui seraient grandes ouvertes. Impossible pour ce grand du Bordelais d'accéder ,sans irriter  ses concurrents, aux plus belles propriétés de l'autre côté du massif central, propriétés qui manquaient à sa belle collection. Bernard Magrez a donc choisi la voie de l'audace, la voie du grimage.

Des visites sous le charme, des actes de ventes plus vite négociés.

"Pour le domaine Corton André, ce fut express,  à peine visité que tant les négociateurs immobiliers que la société vendeuse a été tout de suite sous le charme" témoigne Philippe Jugal, à l'époque entremetteur des deux entités. Quand à la reprise en main du domaine Paul Jaboulet Ainé, Bernard Magrez alias Caroline Frey a eu très vite les mains libres, un grand sourire charmant valant bien sur 1000 combats de chefs.

Les masques tombent

C'est lorsque on attendait Bernard Magrez ET Caroline Frey au sein du même restaurant Le Laurent à Paris que les choses se sont compliquées, et Bernard Magrez alias Caroline Frey a du assurer une gymnastique trop compliquée pour une seule personne. Prétextant un retard de Caroline, Monsieur Magrez est parti au toilettes et en est ressorti Caroline Frey, qui faisait semblant de chercher Bernard Magrez. La dégustation croisée des deux grands du vin commença en présence de toute la presse mais évidemment sans le pape bordelais. C'est au tour de son personnage féminin d'aller au toilettes pour s'y rechanger de nouveau en Bernard Magrez. Le petit jeu dura toute la soirée et les journalistes  et professionnels de la filière furent assez décontenancés par cette soirée digne d'un boulevard. C'est notre reporter Nicolas Sintla qui découvrit le pot aux roses en voyant Bernard rentrer dans des toilettes et Caroline en sortir. Il prit évidemment la peine de vérifier les dites toilettes, pensant dans un premier temps à une histoire d'amour cachée, ou à une affaire de drogue.

Démasqué, Bernard Magrez a tout nié en bloc mais la justice ne tardera pas à se saisir du dossier.

Marc Hélalie.

jeudi 8 octobre 2015

Mercato: Transfuge de Nicolas de Rouyn et David Cobbold à la revue Le Rouge et le Blanc

Il y a la rentrée littéraire, et la rentrée vino-journalistique. C'est une goutte d'eau dans l'océan mais qui a son effet. Cette année le mercato a fait bouger les lignes et nous venons d'obtenir une info des plus inattendues: Les journalistes Nicolas de Rouyn (Bettane et Desseauve) et David Cobbold (BFM) sont attendus pour ces jours ci dans la rédaction de la mythique revue spécialisée Le rouge et le Blanc, qui défend dans sa ligne éditoriale les vins d'auteurs.
Nicolas de Rouyn

David Cobbold



"Marre des strass"

Nicolas de Rouyn explique son geste: " J'en avais marre des strass, des grands restaurants à répétition, marre de ces milliers d'euros bus, ces photos  sur mon blog pour afficher le rang que j'étais censé tenir. Marre aussi de devoir faire un article sur chaque producteur qui m'invite à un diner ou à en week end dans les plus beaux endroits de la planète. Bas les masques, ce que j'aime, c'est le Vin!". Nicolas de Rouyn a côtoyé les plus grands hôtels et les plus grands restaurants d'Europe, sinon du monde, une certaine lassitude aujourd'hui se fait sentir. "J'ai acheté un mobile home près de Tulle , et j'ai aujourd'hui offert l'ensemble de ma cave à l'école de sommellerie de Suze la Rousse." nous dit il pour nous persuader de son changement. "A la revue le rouge et le blanc, je pense apporter mon amour du vrai vin d'auteur, du vin fait à la main ou tout le terroir se fait sentir, qu'on puisse enfin sentir l'âme du vin. Je n'en peux plus de ces monstres de technologie ou ces bouteilles à 4 chiffres qui n'ont que les performances pour mission, les vins de dégustation me fatiguent, je veux des vins à boire, des vins naturels." Le mot est lâché, c'est François Morel qui saura satisfaire ces nouvelles envies professionnelles.

" L'appel du grand vin"

David Cobbold a quant à lui répondue aussi à l'appel du grand large, "l'appel du grand vin" comme il aime à dire. La revue le Rouge et le Blanc est pour lui "autre chose que toutes ces foutaises qu'on a écrit jusque là avec Nico' chacun dans nos bergeries. Plus de fayotage, fini pour moi les interminables visites de caves coop dans le languedoc, à  faire le guignol pour publier ensuite leur communiqué de presse et leurs propres commentaires de dégustation, j'en ai marre, je veux parler du vin avec mes tripes" . A notre question malicieuse "est ce un coming out?" David Cobbold nous répond qu'il a "toujours aimé les vins d'auteurs, et qu'il a reçu un salaire tout a fait décent pour asséner toutes ces informations sur "ces vins de grande distribution" comme il les appelle aujourd'hui avec dédain.

Décidément le monde du vin est en pleine mutation, et ce récent épisode du mercato vineux nous le prouve une fois de plus.

mardi 6 octobre 2015

La DOC Rioja et l'AOC Saint Emilion adopte un format de bouteille commun.

Exclusif: La DO Rioja (Dénomination de origen, ndlr) et l'AOC Saint Emilion se jumellent autour d'un projet commun, une bouteille commune. Sans précédent dans le monde transnational du vin, les deux régions ont adopté à l'unanimité un nouveau format de bouteille qui deviendra obligatoire d'içi 2018. "C'est une avancée pour un message plus clair au consommateur, nos bouteilles se reconaitront directement sur les étalages des rayons vins" affirme Jose Maria Daroca, président de la DOC Rioja.

Une bouteille adaptée au contenu.

Les instances ont voulu s'adapter aux styles de vins produits, qui misent sur une grande maturité des raisins. Le côté artisanal véhiculé par la sus dite forme est le message central que souhaite envoyer les deux instances à leurs consommateurs:" Bonne Maman a toujours été une valeur refuge pour bon nombre d'entre nous. Nous voulons que ce contenant reflète toute l'attention que nous avons porté à nos fruits tout au long de l'année. Nos vins , d'une épaisseur sans pareille, faits de fruits murs (et sans sucres ajoutés), et d'une concentration inégalée séduisent aujourd'hui le plus grand nombre. Mais il faut maintenant que les consommateurs puissent mieux identifier nos valeurs et nos produits"  note Jean François Galhaud, tout nouveau président du conseil des vins de Saint-Emilion.

Le prototype des futurs bouteilles communes aux deux AOC.


Plus besoin de tire bouchon

La possibilité pour certaines années trop maigres de contenir un petit gélifiant qui permettent de conserver la réputation des deux AOC a été évoqué mais la décision n'a pas été encore validée, puisqu'il faut que l'INAO d'une part et que l'INDO d'autre part donne son feu vert pour  ce point de détail. Celà permettra d'assurer une hermetique conservation de ces précieux nectars, et une constance dans la qualité de ces vins.

Des vins de méditation

"Nous ne faisons pas de vins pour les bois-sans-soif, mais nous faisons des vins de méditation, dont la grandeur n'a d'égal que la concentration" affirme Gérard Perse, dernier promut de la plus belle des distinctions du classement de St Emilion (Grand Cru Classé A, ndlr). Ce dernier justifie cette innovation qui risque faire bouger les lignes et assure que la plus petit contenance , 30 cl, "est tout a fait adaptée aux nouvelles tendances de consommation ". En effet, Pomerol et Pessac Léognan semble regarder de près ce beau projet. Le Médoc, organisateur quant à lui des championnats du monde des vins boisés dans deux mois risque fort de voir en eux de sacrés challengers.

Marc Hélalie.

dimanche 27 septembre 2015

Association des cavistes alternatifs: Un membre exclu pour avoir vendu un vin de droite.

L'association des cavistes alternatifs, née il y a quelques mois , fédère une grosse trentaine de cavistes en France et en Belgique. Elle promeut des vins produits dans le respect de la nature et des hommes qui y travaillent et s'inscrit pleinement dans un univers d'artisanat qui fait la part belle aux vins dits naturels. Les cavistes y sont militants pour un autre monde et les idées alternatives y ont toutes leur place. Philippe Cuq, caviste à Paris , en est un des membres fondateur . Sa cave "Le lieu du vin" ne vend exclusivement que des vins de gauche. Pourtant, la semaine dernière, il a perdu sa carte de membre.


Une surveillance digitale commune

L'Association des Cavistes Alternatifs s'est donné pour mission "une surveillance partagée par l'ensemble de ses membres de l'ensemble de ses membres" nous explique Paco Mora, Caviste alternatif à Ivry, en banlieue de Paris. "Cela permet une autogestion dont le modèle reste les phalanstères, chacun surveille son prochain pour savoir s'il respecte la charte que chacun d'entre nous a signé." nous précise t'il. En effet, la sélection rigoureuse des vins doit être conforme à l'éthique de l'association: "Nous ne vendons que des vins qui sont fait avec le coeur, ou l'argent n'a pas de place prépondérante. Nous devons sentir les mains du vigneron lorsque nous ouvrons la bouteille, le vin doit respirer le bonheur, la tenue en bouche doit être clairement à gauche". nous prévient Christophe Ligeron, membre fondateur et caviste à Rennes à la cave "Un midi dans les vignes".

Une sanction à valeur d'exemple

Philippe s'inscrit toujours dans cette démarche: "J'ai toujours eu des vins de gauche, et je ne partage sur Facebook que des articles de gauche. pour moi, cette décision est incompréhensible". Nos équipes d'enquêteurs ont vérifié le statut Facebook du caviste, et ont confirmé que tout était en règle, le caviste est clairement identifié à gauche. Le collège de direction de l'association pointe cependant "une mise en avant de vins de Bordeaux, faits par des bourgeois sans scrupule qui exploitent sans vergogne des ouvriers sous payés" .  Philippe Cuq admet: "J'adore les vins de Bordeaux, et il m'est difficile de trouver des vins de gauche, j'ai cru bon de ne pas passer à côté de cette région pour la seule raison que les vins sont à droite, j'ai donc acheté et même vendu du Château Mangot, un Saint Emilion qui pour moi était d'ailleurs plus de centre droit que vraiment de droite". La direction de l'association rappelle qu'il est interdit de vendre des vins boisés, fussent ils de centre droit, et que Philippe Cuq aurait franchi le Rubicon ce qui pour elle est clairement inadmissible .

Jean Luc Mélenchon salue la fermeté de la décision

Par un communiqué de presse, Jean Luc Mélenchon a fait savoir qu'il saluait "un geste fondateur qui assurera à l'association un futur serein , un futur qui ne transige pas avec les idées fondatrices du mouvement". L'association , qui entame une purge de ses troupes, entend remettre de l'ordre afin de clarifier son offre. Enfin, le parti de gauche et l'association des cavistes alternatifs entendent travailler main dans la main en proposant une carte de membre commune , avec des bons d'achat dans le réseau des cavistes pour toute carte du parti rouge présentée.

Marc Hélalie pour la RGVF.





samedi 26 septembre 2015

Ivre, il décide de levurer.

Chez Jean Pierre Roupulard, on est vigneron de génération en génération. 300 ans que ça dure "et que c'est pas prêt de s'arrêter, le mouflet a fait les écoles". Jean Pierre compte en effet sur son fils Mickaël pour reprendre l'exploitation situé à Preyssac du côté de Cahors.

Un dimanche à s'embêter

Au domaine des Gravalous, ce dimanche était calme. Jean Pierre attendait tranquillement que les malbecs arrivent à maturité, une sorte de calme avant la tempête. Les vendanges seraient pour demain matin 5h. Après sa sieste jean Pierre décida de parcourir le web comme il en a l'habitude, lire ça et là des informations sur les vendanges des autres régions, voir des images , lire des articles écrit par des "gens du vin qui s'y connaissent". Jean Pierre découvre alors des publications scientifiques et des débats sur un phénomène dont on ne lui avait jamais parlé, le levurage. Renseignements pris, il découvre que les vins dans lesquels on rajoute des levures "sont plus nets, sécurisent le parcours fermentaire et peuvent révéler des arômes fruités bien plus intenses". Jean Pierre n'en croit pas ses yeux, il est clairement rétrograde et comprend alors "pourquoi il n'a jamais de médaille dans les concours à vin".


Des sources documentaires de très haut niveau.

Nos reporters poussent l'enquête à demander à Jean Pierre quelles sources documentaires lui ont ouvert les yeux sur l'archaïsme de ses méthodes. " j'ai lu beaucoup d'articles d'oenologues spécialistes qui disent que c'est quand même de très grands travaux de recherches et qu'il faut faire confiance à la science parce qu'ils ont trouvé des levures qui font des vins vraiment meilleurs. En plus, le vin se fait bien plus vite apparemment et on peut avoir fini plus tôt, je pourrais aller un peu plus à la chasse au lieu d'attendre Novembre à chauffer les cuves." A notre question renouvelée sur les sources documentaires, Jean Pierre imprime un texte "d'un oenologue bordelais, c'est pour dire , le gars il sait de quoi il cause", nommé André Fuster. "J'ai pas tout compris il parle de marmotte et de levure mais en tout cas le gars ça se voit qu'il sait".

Un apéro trop arrosé

Le dimanche soir, Jean Pierre reçoit un coup de fil. Preyssac a gagné contre Duravel, un village voisin qui "il faut le dire, ils savent pas jouer au rugby". Ni une ni deux, Jean Pierre part au café des sports fêter la victoire de l'équipe de son fils. Les verres défilent, il ne mange pas. C'est là que le drame se produit. Vers 4h du matin, Jean Pierre débat de tout et de rien avec Julien, un jeune vigneron sur le causse au dessus. Il réalise que la machine a vendanger sera là dans une heure, repense à ses lectures, se dit qu'il voudrait bien des médailles et des photos dans les magazines "comme les jeunes" et craque: Il appelle le centre oenologique de Cahors, part en 4eme vitesse chercher "des levures et tout ce qui va avec que je leur ai demandé, et j'ai tout mis dans la benne pour que ça se mélange bien".

Aujourd'hui les cuves de Jean Pierre ont fini de fermenter en 4 jours, mais notre vigneron regrette. "J'ai peut être fait une connerie, maintenant ils m'ont envoyé la douloureuse et y'en a pour 1500 euros avec tous ces produits". Toutefois, le propriétaire du domaine de Gravalous " compte bien avoir une médaille et un article dans un journal spécialisé".

Un apéro qui nous l'espérons ne sera pas ...vain!

jeudi 24 septembre 2015

Pierre Overnoy: "Jules Chauvet n'a jamais existé".

C'est maintenant un regard apaisé qu'il porte sur sa longue carrière de vigneron, et il revient sur un personnage qui a animé et qui continue d'animer le courant des vins naturels, Jules Chauvet. Pierre Overnoy nous a accordé un entretien exclusif dans lequel il nous révèle la vérité sur une blague qui a été prise au première degré.



La Revue des Gros Vins de France: Pierre Overnoy bonjour, vous souhaitez aujourd'hui revenir sur quarante ans de carrière, et nous dire toute la vérité. Vous souhaitez casser le mythe?

Pierre Overnoy: Oh non, mais bon, faut quand même dire qu'on s'est bien marré. Pis je voudrais pas qu'on retienne de moi que je suis un menteur, on a bien rigolé mais maintenant il faut dire la vérité.

La RGVF: Vous n'avez jamais fait de vins sans soufre?

PO: Ben en fait, c'est plus compliqué que celà. On a bien essayé une fois ou deux , avec un copain, mais bon Dieu ce que c'était mauvais, pis ça mettait le bazar en cave. Mais on était jeune, on roulait des mécaniques, alors on avait fanfaronné avec les copains, à dire qu'on mettait plus de soufre, et que c'était bien meilleur. Après avec Jacquo (Jacques Néauport, un "disciple" de "Jules Chauvet", ndlr), faut bien dire qu'on essayait un peu d'aller courir  les minettes, alors vous pensez bien , quand elles voyaient arriver des journalistes chez nous , dans le jura, ben ça nous faisait sacrément monter la côte! (de popularité , ndlr)

La RGVF: Mais ces études, ces livres, ce Jules Chauvet?

PO: Ben au début avec Jacquo on a fait ça pour rigoler, pis bon, les journalistes s'en sont mêlé, et ils nous demandaient toujours sur quoi on s'appuyait, pis nous on voulait pas passer pour des guignols , c'était trop tard. Du coup on a inventé le fameux Jules Chauvet. Toutes les études , c'est du pipo, on les a écrit avec Jacquo en buvant des coups. Les résultats, les formules chimiques, tout ça c'est du baratin. Mais bon, tout le monde l'a soit disant lu, et personne n'y a trouvé à redire. Mais le Jules Chauvet, j'y ai jamais vu la couleur de son slip! (rires)

La RGVF: Pourquoi avoir inventé un personnage?

PO: Vous pensez que les mecs ils vont faire confiance à un paysan du Jura? Il nous fallait une caution scientifique, et Jacquo il faisait trop la ta-tra , il aurait pas été pris au sérieux. Il nous fallait une sorte de Pasteur. Mais bon, maintenant, je vois q'il y a des foires au vins naturels, des magasins qui ne vendent plus que ça, ben je me dis que ça a peut être été un peu loin. Parce que c'est pas possible de faire des vins sans soufre, sans rien y faire, le vin pique et après vous êtes foutu.

La RGVF: Vous diriez quoi aux jeunes qui ont vu en vous un maître et un exemple?

PO: Oh ben je leur dirais: Pépé Pierre a déconné, faut écouter les œnologues, faut mettre tout ce qu'ils vous disent .

La RGVF: Merci Pierre Overnoy pour ces aveux dont la sincérité vous pardonne déjà de cette blague qui a tout de même duré bien longtemps!

PO: Désolé hein.

mercredi 23 septembre 2015

Le champagne Canard Duchêne partenaire officiel du championnat de France de Tuning

La prestigieuse maison de Champagne Canard Duchêne a officialisé ce que le monde du tuning attendait: Elle sera le partenaire officiel et même le co-organisateur du championnat de France de Tuning à Boissy-en-Drouais en Eure et Loire, au mois de Janvier 2016.



Une passion commune

"L'esthétisme de ces voitures de sport colle parfaitement à notre image de marque " témoigne Alexis Petit-Gats, le directeur général de la marque, qui est heureux" d' accompagner nos clients dans leur passion". Steven Canard, arrière petit fils de Gustave Canard , est à l'origine du projet: "On est ultra chaud!" témoigne t'il de sa fougueuse jeunesse.

Un investissement total de la marque

Pour cela, Canard Duchêne a promis non moins de 6000 bouteilles qui seront ouvertes lors des festivités. 3 magnums seront même débouchés pour l'occasion. "Ce partenariat, s'il est essentiellement financier, a aussi pour but de fidéliser notre coeur de clientèle, et de leur faire découvrir notre métier, avec notamment des ateliers de champagnisation, des bars en barriques pour le côté authentique et pour la première fois en France une tireuse de laquelle il coulera du Champagne Canard Duchêne cuvée Authentic." Par ailleurs, il y aura des hôtesses "qui ne seront pas d'Eure et Loire" nous précise la direction, pour servir les produits et animer la soirée qui s'annonce sous le signe de la fête.

Puteau Casimule aux platines pour la grande soirée

"L'Orlando picard " comme il aime à se faire appeler sera l'animateur de la grande soirée et promet "une soirée mousse évidemment pour célébrer ce partenariat". Le champagne Canard Duchêne va couler à flot et ce sera l'occasion pour la marque de célébrer le côté festif de cette bulle désormais mondialement connue.

Marc Hélalie

lundi 21 septembre 2015

Michel Rolland: "On m'a drogué pendant le tournage de Mondovino"

Retour à froid sur une affaire qui a agité le monde du vin il y a 10 ans maintenant, avec un entretien exclusif avec un des personnages les plus controversé du documentaire "Mondovino" de Jonhatan Nossiter, Michel Rolland. Il nous raconte sa version , définitive cette fois ci.



La Revue des Gros Vins de France: Michel Rolland bonjour, aujourd'hui vous avez décidé de nous dire toute la vérité sur le tournage de Mondovino, pourquoi dix ans après?

Michel Rolland: Il m'a fallu du temps pour accepter mes erreurs , pour accepter de m'être fait trahir par Jonhatan Nossiter.

La RGVF: Qui est donc?

MR: Lors du tournage, Jonhatan a été d'une courtoisie et d'une douceur délicieuse. Nous échangions sur la notion de terroir, du métier, et je lui ai ouvert les portes de ma vie professionnelle. Est née de ces longues heures de tournage ou il me suivait absolument partout une relation d'amitié que je pensais sincère et fraternelle. Jusqu'à ce qu'il m'invite un soir, entre Pomerol et Saint Pey d'Armens, au Coconuts à Libourne, après une dégustation. Je connaissais bien le Coconuts du temps de ma jeunesse et je ne me suis absolument pas méfié. Jonathan a absolument voulu que je boive une Caïpirinhia pour fêter son travail qui avait bien avancé. De ce seul verre je suis devenu un autre pendant deux semaines, et il n'a gardé au montage que ces deux semaines.

La RGVF: Comment pouvez vous affirmer qu'il vous a drogué?

MR: Mais enfin les gens qui me connaissent savent que je n'ai pas cette arrogance, cette suffisance!

(long silence et regard intense)

Je n'ai jamais eu de tels comportements avec mes clients. C'est très simple, normalement je fais les tournées des propriétés avec lesquelles je travaille en Citroën AX blanche, et ça me convient très bien. Je prends le temps de discuter avec les maitres de chai, de comprendre les vins . J'ai toujours un jogging Pression et des Atémi à Scratch dans lesquelles je me sens à l'aise, pour arpenter les vignobles et gouter les vins des différentes propriétés que je conseille. Après m'avoir drogué, Jonhatan a complètement mis en scène mon travail. C'est insupportable et manichéen.

La RGVF: Comment allez vous aujourd'hui Michel?

MR: La page est tournée, et cette interview n'est rien d'autre que l'ultime postface de ce roman d'aventure pour midinette. Aujourd'hui je souhaite me consacrer entièrement à mon seul métier, le conseil oenologique. J'ai mis beaucoup de temps à m'en remettre. Je me suis réfugié dans ma passion, le modélisme cyclo. (La construction de mini vélos, le plus souvent en allumettes, ndlr). Puis j'ai ressorti la tête de l'eau, et aujourd'hui je peux dire que ça va beaucoup mieux.

La RGVF: Merci Michel Rolland pour cet entretien à coeur ouvert.

Entretien réalisé par Marc Hélalie.

dimanche 20 septembre 2015

Des traces de raisin découvertes dans un Côtes de Gascogne

Hier soir,  Dimanche 20 septembre, toute la rédaction de la  RGVF s'est réunie en urgence face à cette découverte scientifique sans précédent. Le professeur Aimé Luvirac et son équipe de Mont de Marsan viennent de toucher du doigt l'aboutissement d'un programme de recherche fondamentale concernant les côtes de Gascogne blanc, en partenariat avec l'IFV (Institut Français de la Vigne, ndlr) , mais dont la question des financements reste plus que douteuse. Reportage.



Des traces de fruit dans l'échantillon 525-B

Aimé Luvirac n'en est pas à son coup d'essai, puisque c'est lui même et son équipe qui avaient déjà trouvé dans leur laboratoire des traces de copeaux de bois dans un vin de Bordeaux. Mais cette fois ci le projet était plus ambitieux: connaitre exactement l'origine et la composition de ces liquides clairs qui représentent tout de même 72% de la consommation d'alcool en terrasse auprès des moins de 60 ans. Pour ce projet de recherche fondamental Aimé Luvirac s'est entouré des meilleurs spécialistes de la question " sur un protocole similaire à celui de l'étude: 'Le Bordeaux et la vanille: études comparatives' ". "Nous avons décomposé l'ADN du vin et s'il a été très difficile de les déceler, par élimination nous avons découvert vendredi qu'il ne pouvait s'agir que de cela:  des raisins ont été utilisé dans la fabrication de l'échantillon 525-B." L'équipe du Professeur Luvirac n'en revient toujours pas et s'attache à reprendre le protocole pour vérifier toutes les données, et remettre le protocole à l'épreuve de vérification.

Les financements douteux du laboratoire: des charentais en sous marin.

Notre équipe a enquêté toute la nuit et à la question: "Comment financez vous vos recherches ?" le laboratoire de Mont de Marsan fuit clairement les questions gênantes : " Vous n'êtes pas Elise Lucet" s'est on vu rétorqué. Les suites de notre enquête de ce monde des financements nous a fait remonter jusqu'à retrouver Olivier Dabadie, le président du syndicat des producteurs de vin de Charentes Maritimes. Contacté par nos services, ce dernier nie en bloc même s'il " reconnait que nous avons toutes les conditions pour pouvoir prétendre à avoir le même succès que le Côtes de Gascogne Blanc". Une banale affaire d'espionnage industriel entre Appellations conccurentes?

Affaire à suivre donc.

Marc Hélalie

Alexandre Bain: Jean Luc Dairien , directeur de l'INAO, s'explique.

Nous avons le privilège aujourd'hui de publier un mot explicatif à la couleur d'un mea culpa de Jean Luc Dairien sur l'affaire qui a agité la toile ces derniers jours: Le retrait de l'habilitation de produire des Pouilly Fumé pour Alexandre Bain, jeune producteur en vogue de cette AOC.


Chers amis,

C'est avec stupeur que j'ai appris cette décision du comité local de l'INAO, organisme que je dirige, de retirer l'appellation à Alexandre Bain. A l'institut , nous n'avons pas pour habitude ce genre de pratiques, qui mettent en péril nos petites exploitations françaises, qui valorisent nos beaux terroirs.Nous ne sommes pas familiers non plus avec tous ces papiers à remplir pour démêler de telles affaires. Renseignements pris, j'ai pu démêler le fond de l'histoire et m'en expliquer ce soir devant vous.
Il s'agit d'un malentendu qui est parti de Josette Rougnal, secrétaire de mairie à Tracy sur Loire, village ou est installé le domaine Alexandre Bain qui s'est malencontreusement trompé dans le formulaire 756 AK 28 concernant la demande d'Alexandre pour une allocation cantine pour sa fille Sandrine. Alexandre n'ayant pas renvoyé cette demande en temps et en heure, Madame Josette Rougnal a cru bon d'en avertir le maire lui même viticulteur, qui a soumis la décision de retirer l'allocation cantine à Sandrine Bain au préfet de région. Ce dernier se trouvait dans une réunion sur les réfugiés avec le comédien Pierre Richard qui préside une association "Les stars avec les migrants". Le formulaire s'est malheureusement retrouvé dans les mains de Pierre Richard qui semble  l'avoir renvoyé à l'INAO avec sa déclaration de récolte 2015. A l'INAO, nous avons un gros bazar que je demande depuis très longtemps de ranger. Malheureusement, mon secrétaire de direction a perdu un oeil et n'a lu quand il l'a reçu que le début et la fin de la phrase de l'entête du papier. REFUS D'HABILITATION......... BAIN. Il a donc dument engagé la procédure de refus d'habilitation qui a été envoyé illico à Alexandre.

Voyez vous, tout ça n'est qu'un malentendu que je vais m'empresser de régler. Si l'on ne peut pas faire revenir Alexandre dans l'AOC comme convenu, nous lui proposerons à ce moment là l'AOC Chablis qui n'est pas si loin que ça finalement.

Jean Luc Dairien

Château Angélus: Les projets d'Hubert de Bouärd


Hubert de Bouärd n'en est pas à son premier coup médiatique, mais il a décidé cette fois ci de frapper fort. En effet, il vient d'annoncer au cours d'un diner de gala offert à la presse à l'ambassade française à Pékin son dernier projet: la naissance d'une nouvelle cuvée au sein du grandiose Château Angélus.

Ce projet est l'aboutissement d'une vie et "de milliers de bouteilles dégustées" dans l'optique de déceler les vins d'avenir à Bordeaux. "En adéquation avec nos contraintes climatiques, marquées par le réchauffement brutal des dix prochaines années, et avec la volonté de coller aux attentes de nos clients les plus réguliers, nous avons établi un programme de plantation 2016-2018 qui sera la base de la création de notre nouvelle cuvée." Pour créer ces parcelles, Hubert de Bouärd s'est entouré des plus grands spécialistes de l'INRA (Institut National de la Recherche Agronomique, ndlr)  qui ont sélectionné les cépages qui "seront le fer de lance de l'entrée d'Angélus sur son nouveau marché: des jeunes urbains actifs, créateurs de start-up, tendance CSP +, tatoués mais nous avons décliné la cible à barbe" témoigne sa fille Stéphanie, avant d'ajouter , dans un chinois parfait: "sin zou koulaï zou hakaï": ce qui est l'équivalent ici  de notre proverbe populaire "On attache pas les chiens avec les saucisses".

Du Grolleau à St Emilion

C'est papi René comme l'appelle tendrement Hubert qui finalement trouvera l'adéquation parfaite Terroir-Climat-Cible: "Je buvais toujours un petit grolleau quand j'avais soif, et je me suis dit que ça pourrait convenir" nous explique t'il. Il explique alors sa théorie à son patron Monsieur de Bouärd: "Si il fait plus chaud, les gens vont plus boire pour se désaltérer, il faudrait qu'on fasse du 11 monsieur de Bouärd que j'lui dit." Cette brève mais très sensée réflexion a "fait tilt" comme nous l'explique Hubert: "Quand papi René ma soumis sa proposition, j'ai tout de suite compris qu'on tenait là un vrai projet , au coeur de notre métier, un projet qui est l'aboutissement de 15 ans de recherches agronomiques."

De nouvelles méthodes culturales, et une nouvelle vinification.

Le Grolleau sera planté sur les mêmes terroirs que les vignes historiques, dans la plaine sableuse  sur le coteau calcaire, mais sur des bases complètement différentes: "nous allons repenser notre viticulture, et planter à 2000 pieds/ha, sur des vignes hautes, afin de favoriser la biodiversité et l'épanouissement racinaire de chaque pied de vigne". Les raisins seront vinifiés en grappe entière, dans des gardes vins en fibre ouvert, afin de renforcer le côté originel et unique de ces futurs raisins à succès. Hubert a aussi prévu de "les vinifier en nature, pour avoir un jus qui coule tout seul, un pif qui rince, avec peu de watt" nous dit il en s'appropriant déjà les codes de ses futurs clients.

Une étiquette cassant les codes

Pour cette nouvelle cuvée, Hubert veut casser les codes et a déjà pensé au nom de cette nouvelle étiquette. Rien n'est définitif mais Hubert penche aujourd'hui pour "Fuck Zaza". Si le nom de cette cuvée m'a été dévoilé en privé, nul doute que l'aristocratie pékinoise n'en n'aurait pas saisi le sens , qui est à mettre en parallèle avec les récents démêlés judiciaires qu'il a eu avec la fougueuse Isabelle Saporta et son "Vino business".

Propos receuilli par Marc Hélalie pour la Revue des Gros Vins de France

samedi 19 septembre 2015

Les vignegans: un nouveau courant est né en Ardèche .

Le monde du vin connait les vins bios, les vins biodynamiques, les vins naturels, et il découvrira bientôt les vingans: un nouveau courant né en Ardèche .Reportage.

Il est 11h du matin, quand Pierre R. se réveille. Une grosse journée l'attend, puisque c'est le premier jour des vendanges.Tout est prêt, ou presque: seaux, sécateurs. Ici, pas de cuvier,  et c'est une nouvelle façon de vinifier , très prometteuse pour Pierre, ancien manager et créatif dans la pub à Paris:"On cherche à moins intervenir sur le raisin, le transport, les pompes, la vinification, on s'éloigne du naturel, on a cherché à s'effacer derrière le fruit, disparaitre pour ne laisser que la nature faire le boulot". Dans un premier temps, Pierre a repris des vignes et les a immédiatement converti en Agriculture Biologique. Dans un second temps, il a supprimé tous les intrants qu'il lui était possible de mettre dans ses vins: soufre, levures et autres, et a également banni de ses méthodes tout traitement physique ou chimique de son vin. Résultat: "Des vins vivants, qui ont le gout du terroir" précise t'il. Mais même de cette manière, Pierre sait qu'il restera toujours " un intrus entre le raisin et le sol". 
Les vignes en liberté de Pierre R.

13h: Après un court petit déjeuner -dégustation, nous arrivons enfin sur la première parcelle a vendanger. Ici pas de rangs de vignes, la vigne est partout et s'étale à même le sol."Ce sont des vignes en liberté, nous ne cherchons pas à les dompter en les taillant, à les restreindre, on laisse pousser" Enjambant ce véritable labyrinthe végétal, Pierre pose ça et là des seaux à vendanges sous les grappes disséminées dans la parcelle:Il coupe d'un coup sec la grappe qui tombe délicatement dans le seau prévu à cet effet :"je me refuse à toucher la grappe, j'ai décidé de ne plus intervenir". En effet il propose un nouveau type de vin désormais: Le vin sans intrant, sans intervention. Pierre expédie désormais des bouteilles vides, 1,5 kilo de raisin pour une bouteille, un bouchon. " On ne peut pas parler de vin nature s'il y a intervention, quelle qu'elle soit. J'ai donc inventé ce concept pour être en accord avec moi même." Les cavistes à Paris notamment s'arrachent ces bouteilles vides et ces grappes qui " représentent vraiment l'esprit du vin nature, un vin nu, brut, sans aucune intervention." témoigne Mickaël , propriétaire de la cave "Crus et Découvertes" rue Paul Bert dans le 11 eme à Paris. "Toutes nos bouteilles sont réservées dès les vendanges" affirme Pierre, qui aujourd'hui vit plus sereinement son métier de Vignegan, un concept ont il s'arroge la paternité, "un mot valise qui contracte vigneron et vegan", proche du mouvement "crudivore", dont les adeptes ne mangent que du végétal cru.
Les cavistes ont la liberté de vinifier le raisin en le mettant en bouteille "mais ce n'est pas de ma responsabilité, et j'aime autant savoir mes raisins restant  natures, dans leur beauté nue". C'est finalement un retour aux sources du vin que de repartir du raisin, il faut s'attendre , toujours selon Pierre, à voir de plus en plus de ces bouteilles vides en cave; car "la méthode fait des émules dans le monde du vin."

Marc Hélalie

Millésime 2015: L'analyse de Michel Bettane.

Michel Bettane pose depuis de nombreuses années un regard expert sur les vignobles français. Pour notre article inaugurateur, il nous a fait l'honneur de s'assoir à notre table pour donner ses premières impressions sur ce millésime dont personne aujourd'hui ne nie la grandeur. Conseils de vinifications d'un monument du vin et retour sur une année technique bien analysée.

La RGVF: Monsieur Bettane, quand on vous dit 2015, à quel millésime pensez vous?
 Michel Bettane: à 2015 (rires)

La RGVF: Une année qui rentrera dans les anales?
MB : Si l'on s'appuie sur ma grande expérience en terme transitionnels des dégustations à l'aveugle, je dirais que oui. Malheureusement comme d'habitude, certains vont jouer la carte de la sous maturité. Internet a fait naître une génération de vignerons auto proclamés qui parlent à tort et à travers de terroir, chose qu'ils ne conaissent pas . Pour moi, vendanger le millésime 2015 avant le 15 octobre est une aberration. Les merlots présentent des arômes cendrés ce qui est la marque des grands millésimes qu'il faut savoir attendre. Les cabernets seront quant à eux mur à partir du 18 octobre. Il faudra savoir lisser les peaux et naviguer sur des tanins peut être cruels mais envisageables.

La RGVF: C'est à dire?
MB: Comprendre 2015 c'est accepter la partie aérienne de la plante pour satisfaire la sapidité des vins. Enfin, les grands l'appliqueront, quant aux néo vignerons autoproclamés qui ont rentré des raisins clairement en sous maturité, pour eux la partie sera évidemment tout autre.

La RGVF: Bordeaux-Bourgogne, qui fera les plus grands vins?
MB: La côte de nuits fera sans doute les plus beaux pinots noirs, mais Bordeaux produira sans nul doute des merlots bien plus accomplis que Beaune.

La RGVF: Des vendanges au 15 décembre, des primeurs au 15 Août?
MB: Les primeurs n'ont plus lieu d'être, et l'ensemble de la profession semble enfin prendre conscience de ces absurdités. Si la presse américaine goute avant la presse française, il y a fort à parier que le système va s'autodétruire à coeur ouvert.

La RGVF: Comment fallait il envisager la plante en 2015?
MB: Comme d'habitude, les stackanovistes du terroir diront que l'enracinement était primordial. J'y vois clairement dans ces gourous autoproclamés d'un sectarisme vert une volonté d'en finir avec le travail. En 2015 il fallait privilégier les vignes productives et les cabernets sauvignons. Il fallait aussi soigner la qualité de l'air, et affirmer de belles tensions tanniques.

La RGVF: Comment fallait il s'y prendre dès lors?
MB: Je n'ai pas de recettes miracles, mes conseils sont le fruit de 48 ans d'observations dans les plus grands vignobles du monde entier.

La RGVF:Voyez vous l'émergence de grands vignerons cette année?
MB: Marcel Deiss pourrait devenir le grand d'Alsace, et Michel Chapoutier dont nous aimons chez Bettane+Desseauve les idées, pourrait émerger dans le Rhône. En bourgogne, je place de grands espoirs sur Aubert de Vilaine. A bordeaux, nul doute que Petrus sera le vin de demain.

La RGVF: Le millésime 2015 sera t'il chinois?
MB: Incontestablement , la chine est en train de vinifier les plus grands vins du monde de demain. La discipline et l'abnégation des asiatiques fera les grands crus chinois, et le marché chinois apprécie d'être le meilleur. EN MAGNUM, notre nouveau magazine, sera traduit en mandarin pour que nos analyses profitent au plus grand nombre, afin de faire évoluer dans le bon sens la qualité des vins dans le monde entier.

La RGVF:Merci Michel Bettane d'avoir pris quelques minutes pour nous recevoir, et distiller vos analyses toujours percutantes pour les vignerons comme pour le grand public.
MB: Longue vie à la RGVF!